Gris, jaunes, roses... C'est naturel tout ça ?

Alors ces belles couleurs ? Naturelles ou coup de pouce bizarre ?

Naturelles évidemment ! Le pleurote rose est une espèce tropicale qui se plait avec de chaudes températures. Vous en trouverez l'été chez Pleurotes de l'Orne car on ne chauffe pas à 25°C en hiver une salle de culture ! Cela gâcherait tout de même les efforts pour une culture qui tend à être la plus vertueuse qui soit. Le pleurote jaune n'est pas une espèce tropicale à proprement parler mais assez thermophile quand même. Nous n'en trouvons pas dans la nature sous nos latitudes mais cette espèce peut se cultiver en extérieur sur rondins de bois (je vous parlerai de tout cela prochainement). Enfin, ce qu'on appelle communément le pleurote gris se retrouve dans nos sous bois au printemps et en automne. C'est le pleurote en huître, du fait de la forme de son chapeau. Sa couleur varie du gris au brun, même très foncé. Tout dépendra de la température et de l'ensoleillement. Cultivé, comme chez nous, il sera le plus souvent dans différentes nuances de gris. Les couleurs des pleurotes roses et jaunes seront toujours plus flashy au soleil, mais vous leur trouverez quand même de belles teintes sur les étals.

A chaque couleur sa saveur et sa texture !

Du plus ferme au plus fondant des pleurotes, nous avons le rose, le gris puis le jaune. Le rose et le jaune auront un goût puissant. Le jaune a une odeur originale que j'adore et dont il est difficile de trouver les nuances. Le gris a une bonne odeur de champignon et un goût plutôt fin. Le pied est toujours plus ferme que les chapeaux. Cela est encore plus marqué chez le jaune. Le rose n'a pas beaucoup de pied mais la base réunissant tous les chapeaux est à écarter, car coriace. Pour les pieds des jaunes et des gris, hop ! en soupe, en sauce, séchés et réduits en poudre pour parfumer une préparation, on ne jette pas !

Du coup ? Je mets tout cela dans le même panier en cuisine ?

Oui, vous pouvez faire une poêlée avec tout cela. On veillera juste à faire cuire moins longtemps les jaunes par exemple ! Sinon, dans un plat mijoté, on pourra mettre les gris et les roses. Petite note déception : oui, les roses perdent leur couleur à la cuisson pour prendre des teintes jaunes. Par contre ils gagnent des nuances "jaune girolle" au séchage ! Les jaunes deviennent plus beige/marron clair à la cuisson. Avec les gris, on peut paner les gros chapeaux, avec tous, on peut les enduire d'huile d'olive et d'épices et passer des morceaux au four pour une recette crousti-fondante ! J'aime bien les nouvelles idées recettes à partager, alors il ne faut pas hésiter à me faire vos retours que je les publie !

Régalez vous bien ! Les yeux d'abord, puis les papilles !